WordPress, c’est bien mais pas que…

Deux ans sans mise à jour du site, ça fait long, surtout quand on adore bidouiller du code/design comme moi. Cette nouvelle upgrade du site aurait déjà dû sortir il y 6 mois / 1 an mais j’ai vomi, tellement ce que j’étais en train de faire, était à dix mille lieues de ce que je suis.

Je vais laisser sur ce modeste topic ma petite expérience avec WordPress pour que les développeurs/designer soient au courant de ce qui les attendent quand on fait le choix de passer sous ce merveilleux gestionnaire de contenu.

C’est quoi ?

WordPress, c’est THE gestionnaire de contenu numéro un au monde et très certainement dans tout l’univers connu, avec plus de 25% des sites de la planète utilisant ce CMS “clé en main”. Un monde idyllique où il suffit de balancer quelques fichiers sur un FTP et d’activer une paire de plugins pour se lancer dans l’aventure du blog. Un backend au poil de fion pour gérer ses pages et ses articles afin de se concentrer sur l’essentiel : Le contenu.
C’est essentiellement pour tous ses points que j’ai basculé vers le monde merveilleux de WordPress et je ne le regrette pas, c’était cool…

Mais…

Alors c’est quoi le problème ?
Bah, la réponse est à la fois complexe et multiple mais prenons le temps, je suis certains de ne pas être le seul dans cette situation et il me semble important d’en parler une « lichette » pour informer les intéressés.

WordPress est tout aussi beau de l’extérieur que pourri de l’intérieur 

WordPress est une usine à gaz, l’exemple type que tout développeur un peu exigeant va pester une fois plonger dans son code source. Le code mélange, depuis ses débuts, ses différentes couches de développement (la vue, la partie logique, les contrôleurs quand il existe, les modèles…) et n’impose aucun pattern stricte (sorte de squelette de conception) au concepteur de plugins.

Chaque plugin est construit avec sa propre structure et très souvent difficilement modifiable.
Quand le noyau de WordPress évolue, il se peut que les plugins ne fonctionnent plus, car ils ne sont/seront plus à jour par rapport au code source de WordPress qui lui évolue sans cesse.

Victime de son succès

Victime de son succès, il est la principale cible des (web) hackers. Celui qui trouve une faille sur WordPress peut potentiellement l’utiliser sur le quart du Web mondial, de quoi être tenter…
Faire un plug un peu évolué est aussi simple que de faire tenir un char Leclerc sur un verre à champagne. Ça reste ici très subjectif mais une fois de plus, même en structurant un peu (en MVC pour les puristes), ça reste dégueulasse et physiquement je me sens pas bien après :D (nausée, diarrhée, urticaire, hurlement primaire, dance de la pluie, chant communiste, envie de caresser des chatons…)

Autre point sensible, WP reste très lourd à charger encore plus avec tout un panel de plugins, et consomme pas mal de mémoire. Pour peu que vous fassiez un peu de trop de visite, il faut soit payer un serveur plus costaud soit monitorer, fouiller et réparer. Personnellement, boucher les fuites ne m’excitent pas, cela démontre un problème de conception/structure. C’est un peu comme vouloir aller en ville avec un char Leclerc (ouais encore).

WordPress est ultra customisable, c’est vraiment top mais peut être trop. Concrètement, ça veut dire que vous avez des options de partout, ajoutez à ça votre thème (ou le thème enfant d’un thème) et vos plugs, on se retrouve avec des paramètres qui peuvent être réparti sur plusieurs dizaine de pages pour plus d’une centaines de paramètres…
Impossibilité de contrôler les (putain) de sources nativement. WordPress se mettant à jour automatiquement (ou non) directement sur l’environnement sur lequel il se trouve. Seul le code source du thème peut être éventuellement contrôlé. Une chose vraiment capitale pour moi (mise à jour du site, revenir en arrière en cas de problème, historique de développement, test automatisé, déploiement…).

Et je pourrais encore doubler cette liste mais vous l’aurez compris, WP est un fabuleux outils certes, mais qui inclut certaines contraintes que je trouve rédhibitoire à la longue, surtout quand on veut pousser un peu son site.
L’expérience utilisateur dans le backend est de loin la meilleure que j’ai eu sur le web. Au delà de ça, je trouve inadmissible d’avoir 15 plugins pour gérer le SEO, la sécurité, l’optimisation du poids et de la charge mémoire, le tout enrobé dans un mélange d’HTML/PHP/JS/CSS bordélique, non évolutif et pas du tout maintenable.

Il est clair que je ne suis pas un cas isolé, même si la majorité des gens se contente de ce que leur propose le CMS, il n’est clairement pas fait pour les développeurs à mon sens, ou tout du moins, par pour mon “style” de développement. 

Pourtant…

La plateforme domine clairement sur pas mal de point :

  • Une gestion rédactionnelle vraiment parfaite
  • Une évolution permanente du noyau par d’autres personnes que moi :D
  • Une grosse communauté
  • Des tonnes de plugs
  • Des tonnes de design
  • Une application dédiée sur Android, iOS, PC, MAC…
  • ….

Il est autant difficile de rentrer dans l’univers WordPress que d’en sortir.

Et là aussi, je pourrais continuer encore longtemps et c’est en ça que le paradoxe est immense. Il est autant difficile de rentrer dans l’univers WordPress que d’en sortir. Si vous voulez un blog simple, qui n’évolue que très peu et avec peu de visite (pour commencer), WordPress est clairement fait pour vous.
A contrario, si vous souhaitez faire évoluer votre site, avec des fonctionnalités un peu avancées, maintenables et évolutives, il vaudra mieux partir sur un framework ou votre propre code pour développer votre propre soupe, même si c’est pour faire de petite chose. Ce sera évidemment bien mieux qu’un amas de plugins pas forcement bien fait.

Ce n’est que mon point de vue une fois de plus et le Web regorge de milliers d’articles vous vantant les bienfaits d’une thérapie du blogging par WordPress.
Prenez simplement le temps de peser le pour et le contre (de les lister vraiment) et si vous le pouvez, testez les deux comme je l’ai fait et comme je continuerai de le faire au fil du temps. 
Je ne regrette absolument pas d’être venu sur WordPress et je n’exclus pas d’y revenir. Je sais ce qui m’a fait gagner du temps dans la gestion de mon site au quotidien, et je compte bien m’inspirer de ces idées au sein de mon propre système. 

Pour les puriste

Bref, actuellement, Paduction.com tourne sur un code maison qui utilise les technologies/langages assez standards (Php, SCSS, Javascript/JQuery, MySQL, Smarty…)

Retrouvez tous les détails concernant cette nouvelle version dans l’article suivant.
Si vous aussi, vous avez rencontré les même problématique./contraintes, n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires ou sur le forums ;)

2 réflexions sur « WordPress, c’est bien mais pas que… »

  1. DarkChimeria

    Très bon article !

    Qui confirme l’expression : « Avoir le c** entre deux chaises »
    Il est vrai qu’il est assez aisé de partir sur un WordPress. Mais lorsque le client souhaite y ajouter pleins de plugins, l’on s’enfonce dans quelques choses de gluant.
    Mais je suis le premier à utiliser ce CMS qui est vraiment un bon couteau suisse.

    Avec l’expérience en développement, maintenant, j’aime autant partir sur du dev de A à Z.
    Smarty est vraiment très bien. Un bon outil, sans rentrer dans une installation de framework à la mords-moi-le-noeud.
    Pour ma part, je travaille en ce moment avec PrimeNG (angular) en front et . NET en webservice.

    Merci d’avoir partagé ce côté technique, justement je me posais la question.

    1. Paduction Auteur

      Hello Dark ;)

      Oui SMARTY est un choix technique très lointain mais qui a l’avantage d’être toujours maintenu et optimisé depuis des années !
      Justement, pour la prochaine tehcno du site, ce sera Angular(.io) + Material Design et service en NODEJS avec potentiellement du MONGO. Mais ce ne sera pas avant 2/3 ans.

      Merci pour ton commentaire et re-bienvenue ;)

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